1. Un malheureux cliché. Lieu commun de la prose romanesque qui relève de scénarios d’oppositions répétés maintes et maintes fois.

  1. Chroniqueur. Avec l’aide de son bâton, il peut entretenir l’auditoire pendant des jours et des nuits.

  1. La tentative de réforme d'un individu qui, à la suite d’activités sociales marginales, tente de se conformer à la vie commune. La réhabilitation permet de constituer un récit neuf, l'idée d'un sujet de nouveau libre de ses actions. 

  1. Régime Reagan (période historique). Un gouvernement sous la direction d'une pensée républicaine hostile au syndicat et plus généralement à toutes formes de contestation de l'autorité présidentielle. Durant cette période, les contrôleurs aériens furent congédiés massivement, ce qui mena à la conscription de l’aiguilleur narratif.

  1. Il en faut de temps en temps pour ne pas que le langage se contente de devenir une masse de mots qui fait perdre le fil de l’intrigue.

Citation : « Soit le réalisme et faux, car un arbre est un arbre, mais les feuillus, même si on les retrouve dans les récits de Tchekhov, sont la plupart du temps des conifères, et un sapin, ce n’est quand même pas la même chose qu'un saule. » - Le directeur général

  1. (expression) Le récif du récit. Le site dangereux qui jouxte la falaise. Il est protégé par un muret de pierre construit de façon artisanale jusqu’à hauteur d’homme. Le récit du récit est un lieu de rencontre quasi sectaire. Ceux et celles qui le fréquentent ont le sentiment d’appartenir à un club privé, celui du désespoir de vivre.

  2. (légende) Le récit du récit serait le nom d’un ouvrage, d’un palimpseste, d’une écriture apocryphe issu d’un monde inconnu.

  1. Un tas de papier, des paroles qui se perdent dans le vent.

  2. Ce qui devrait sauver la vie de l’humanité entière.

  3. Récit rétif. Un récit qui s’est affranchi de son auteur et qui vit dans un état de totale autonomie, d’émancipation, de liberté.

Citation : « Le récit est un peu comme le lait que vous achetez à l’épicerie. Le carton de lait a une date de péremption, comme les poitrines désossées de dinde que vous allez acheter, dans quelques jours, sans oublier le poisson, le bœuf, les crevettes, en fait tout ce que nous avalons, que nous digérons tous les jours. Ainsi, le récit a une date de péremption. Faute d’être adopté par un lecteur, d’être ainsi, et l’on peut utiliser cette expression faute de mieux, ressourcé par la lecture que permet un lecteur, le récit meurt, tout simplement. » - L'exterminateur

  1. Lieu au sein duquel on tente de se protéger de la violence, du mal qu'on nous fait.

  2. Univers souvent souterrain et rudimentaire duquel on n’a pas l'intention de sortir.

  3. Espace prolifique et calme.

  1.  Ne tolère aucune blessure, aucune déchirure, aucune atteinte. Si je regarde l’autre, c’est que je le vois dans sa totalité.

  1. Homme religieux. Un ascète, un homme qui a toute sa vie fait confiance au verbe.

  1. L'illusion d’avoir, dans le grand brouhaha de la vie commune, des compagnons de passage.

  1. Un combat silencieux.

  1. Pause qui permet de faire le plein de mots, de continuer à parler sans interruption.

  1. Un état de non actualité.

  1. L’équivalent d’une mise à mort.

  1.  Pensées solitaires qui traduisent une volonté d’échapper de ce monde-ci.

  1.  L’une des manies les plus détestables chez les écrivains.

  1. Russie de la seconde moitié du 19e siècle. Le théâtre des personnages mélancoliques. Les écrivains, frappés par une idée fixe, cessaient d’écrire, sombraient dans l’incontinence, la fièvre, l’alcoolisme le plus hébété, toute forme de déchéance qui, par la suite, faisait place à une rédemption, cette transfiguration qui semble faire partie de la littérature russe de cette époque.