1. (métaphore) Vieille oeuvre. Une machine littéraire rouillée, mal lubrifiée, aux pistons usés et aux roues dentées.

  1. Une petite prison domestique.

antonymes : maisonnée, domicile, refuge, havre
  1. (expression) La petite maison au bord de l’eau. Une manière poétique de dire les choses, de nommer un sentiment de disparition et d’abandon.

  1. Maître à penser. Un vieux psychanalyste vénéré. Une figure paternelle qui radote.

  1. Maladie alternative. Une maladie stylisée. Représente une plus-value, une forme de distinction et/ou un capital pathologique.

antonyme : névrose simple
  1. Contrat confus, habituellement offert à des mercenaires.

  1. (clinique) Envers de la dépression caractérisé par l’exaltation et l’enthousiasme. Dans les cas les plus obscènes, elle prend source dans le désir barbare de retourner aux sources de la jeunesse.

  2. (littéraire) Un idéal romantique.

  1. Une boue qui ramène les êtres à leur indistinction première.

  1. Le leurre d’une liberté de mouvement dans l’espace.

  1. Un oublié des oubliés.

  1.  Être insaississable qui sait parler. Le mécréant n’hésiterait pas, s’il le fallait, à trancher la gorge de qui s’oppose à son éloquence.

  1.  Individu qui fait preuve d’une sévérité rationnelle.

  1. Se caractérisent par la volonté claire de fabriquer le storytelling.

  1. Grains de beauté d'une couleur étourdissante.Ces petits mélanomes étaient couverts de poils, d'un duvet qui aurait pu passer pour quelque manière exotique de se vêtir, s’il n'avait été vrai que ces parmes étaient, bien plus que des bijoux exotiques, des incrustations cancéreuses qui étaient mêlées à même la chair.

  1. Une petite flamme dans l'obscurité, que l'on protège avec les mains. Le souffle, celui du vent, mais aussi la respiration des humains, peut entraver, voire faire s’éteindre ces souvenirs, cette mémoire, ce passé qui, tout à coup, se transforme en néant. 

  1. Espace immense que l'on observe avec la plus grande frayeur .

  2. Surface à la fois scintillante et immobile : flaques d’eau, étangs, marais, etc. Tous les espaces dans lesquels on l'impression de pouvoir, avec joie, se liquéfier.

  1. Qui présente une façon pratique d'aller vite et de sauter aux conclusions.

  2. Ce personnage qu’on voit pour la première fois après l’avoir entendu au cours de tous ces mois, roucoulante.

  3. Peut-être notre plus grande ennemie, sans doute une adversaire.

  4. Déesse enflammée de notre enfance.

  5. (vieilli) Gardienne du foyer. On attribue aux mères un faux sentiment de sécurité.

synonymes : arête, pieux, fronton, balise

Citation : « Ma mère m'a élevé comme si j'étais un chien méchant. » - Enfant anonyme

  1. Le mesureur d’enfants. L’artisan de leur réussite ou de leur échec. Armé de son mètre, il note avec la plus grande précision l’heure, le jour, le mois, l’année, ainsi que la taille des enfants. Si nous étions trop grands, s’il s’avérait que notre croissance, telle que pouvait la prévoir le mesureur, était trop rapide, nous étions mis de coté.

  1.  Une loi occulte.

  2. (littéraire) Trame quelque peu lâche de la fiction. Il arrive que ce meurtre ait lieu au beau milieu d'une page, alors que le lecteur se trouve tout au milieu de l’ouvrage.

  1. Un mal inouï.

  2. Migraines heureuses. Celles qui obligent à quitter l’école.

  1. Attitude du génocideur. Au nom du respect des ordres, il peut massacrer une ville entière.

  1. Une descente vertigineuse dans le monde des termites. 

    Citation : « Le monticule de gravats, jusqu’au moment où j’entendais le bruit des poulies, des chaînes mal huilées, tous ces sons, qui pour moi semblaient provenir d’outre-tombe, représentaient, dans mon esprit, ce qu’il faut bien appeler une descente aux enfers. » - Poète

  1. Attitude hautaine, parfois dédaigneuse. Se traduit par un retour progressif sur soi, dans une forme embryonnaire de délitement de toute préoccupation à l’égard d’autrui. Fréquente chez les auteurs.

  1. Un constat.  La mort, dans son inéluctabilité, ne prête pas à discussion.

  2. L’élément d’une propagande commerciale. Combattre la mort en la transformant en un produit de consommation courante.

  3. (expression) Il est sec comme du bois mort. Signifie que rien ne sortira de la bouche de cet homme-là.

    Citation : « Les chiens hurlent à la mort avec un plaisir évident, car ce n’est pas l’ennui qui motive ces chiens à s’exprimer de cette manière, mais la nécessité impérieuse de reproduire, génération sur génération, le grand cri ancestral, le hurlement premier, le jappement prototypique. » - Spécialiste canin

  1. Code à maîtriser, par définition unique.

  1. Mutation maternelle. Transformation de la chair maternelle, tendre, odorante, accueillante, en une mère homicidaire, une fausse mère.